dimanche, juillet 22, 2007

"Le treizième conte", de Diane SETTERFIELD

Difficile de trouver des avis négatifs à propos de ce roman. C’est bien simple, après nombreux sites visités sans succès, j’ai abandonné… Et pour cause : voici un Roman (oui, avec un grand « R »), tout droit inspiré de la littérature anglaise du 19e siècle… De quoi faire rêver et soupirer les amateurs du genre !

Margaret Lea, libraire associée à son père en livres rares et anciens, se voit sollicitée par Vida Winter, auteure célébrissime tant pour ses romans que pour le mystère qui plane autour de sa personnalité et de son histoire, afin de réaliser sa biographie. Mais Margaret, dont la lecture exclusive ne concerne que les auteurs passés, n’en connaît rien, de cette Miss Winter. Hormis ce livre rapporté par son père, « Treize contes de la métamorphose et du désespoir », qui n’en comporte étrangement que douze…

Elle qui ne jure que par Jane Eyre, La dame en blanc ou Raison et Sentiments, se prend indéniablement au jeu et décide rencontrer Vida Winter. Vida Winter, une femme vieille, recluse dans une immense demeure, dont le regard vert et perçant mettra à jour les tourments de Margaret autant que les siens…

Tous les ingrédients y sont : famille aux lourds secrets, demeure imposante et poussiéreuse, morts et fantômes, mystères et bouleversements. Il faut reconnaître à Diane Setterfield un certain style pour modeler son intrigue autour d’une atmosphère qui ne manque pas de fasciner.

Mais je ne partage pas l’enthousiasme général, malheureusement. Sans doute ai-je trop été baignée par les romans référence de ce récit pour pouvoir m’en détacher et lire « Le treizième conte » comme un roman à part entière et non une tentative, habile, certes, de copier un univers qui appartient à une autre époque. On se trouve dans une forme de littérature gothique, oui, mais parasitée par une plume (claire et plus qu’acceptable) qui n’est plus celle d’hier.

Trop de clichés, trop de tournures manquant de « personnalisation » de la part de l’auteur. On s’espère davantage surpris mais… malgré des thèmes intéressants abordés comme celui de la gémellité, l’impression est là que Diane Setterfield a voulu se raconter une histoire « comme ».

Après tant d’avis positifs, tant de points d’exclamation, les attentes sont toujours grandes. Et la déception, légère ou non, parfois inévitable.

Je ne nierai ni l’atmosphère très bien rendue, ni une construction de récit dans les règles de l’art. De quoi plaire, de quoi se faire plaisir par une lecture fluide et prenante, voilà ce qu’il y a dans « Le treizième conte ». On ne s’ennuie pas. On veut savoir, on veut connaître… ce que raconte ce mystérieux treizième conte.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je comprends bien ton sentiment, même si j'ai passé un très moment en lisant ce roman. J'avoue que j'attendais "encore" plus, même si c'était une lecture que j'ai trouvée très agréable.