mardi, avril 11, 2006

Ecriture automatique

Un jour, un an déjà, loin, d'autres temps, d'autres jeux, on s'était amusés, à deux, à quatre, à... je ne sais plus. A laisser glisser la plume, à oublier de penser, à être juste dépendants des mots. L'écriture automatique me prend encore de temps en temps, ici, elle a déjà un an. Mais elle n'a plus d'yeux pour être vue, plus d'oreille pour être entendue. Ouvrons la porte...

Des noirs dessins desseins des seins des Saints qui dessinent un essaim de mots bien jolis je m’éprends garde à vous et me lance dans ce flou de tentation et j’attends et je tends et je tente l’aventure le salut des armures qui prennent le vent en poupe quand une poulpe tentacule renoncule de printemps j’ai le cœur en compote et mes pas jamais ne trottent et Lisa qui chantonne et jamais ne résonne parait qu’il fait gris ce matin mais les nuages c’est bon pour les anges qui voudraient s’y reposer et poser un regard sans garde fou prendre l’amer et le tordre l’essorer en désordre oublier et conscience en avant prendre tout à l’avenant venant de rien venant de tout j’ai les pieds qui frémissent qui avancent et qui glissent en musique sur le pont des idées et ce singe aux grands yeux de fille girlish eyes et c’est vide il n’y a rien partons au soleil à Marseille ou Glasgow il y aura des nuages pour se coucher dessus aussi on prendra le train et on regardera passer les mouches on enlèvera les couches qui nous couvrent couverture de sel celui ceux celle c’est la vie on s’écrit on se lit on se lie on s’élit on évite on profite des pépites et des étoiles et demain on ira plus vite pour éviter de se perdre et les khmers rouges passeront au bleu bleu comme le ciel les hirondelles les libellules et les sauterelles j’aurai la corde et le cou je n’oublierai pas le tour d’écrou on boira de l’absinthe on aura les mains jointes et on lira Yeats yes essence de violette ça sent bon la violette violon violine linéaire de quoi j’ai l’air vraiment ne mentez pas ce que j’ai écrit là c’est extrêmement propice à…

Quoi ?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Parler des mots, ces mots qui font toute une vie. Ces mots qui récompensent et qui châtient.
Les mots disparaissent au fond de la nuit, les mots s'étouffent, en extinction de voix, les mots s'échouent sur les rochers gris, puis ils s'enfoncent dans les sables mouvants.
Mots noirs et plus rien n'a d'importance. Mouvoir et s'émouvoir d'une impatience. Mots noirs que l'écho ne diffuse pas dans les mémoires.
Mots blancs qui créent le silence. Vouloir et s'en vouloir des certitudes.
Mots bleues qui s'évanouissent en zigzag. Des mots qui s'enlisent et qui n'ont plus de promesses.

Virginie a dit…

Tant que les mots dits ne sont pas maudits...
Le jeu de mot est rabâché mais tellement vrai.