mercredi, août 30, 2006

Liberté d'inspiration

Pour le plaisir, se laisser aller à l'imagination délirante, un petit moment d'écho, à vous de jouer, à vous d'inventer, à vous de fictionner, à vous d'exister, réexister. Parce qu'il est si facile d'ouvrir la porte.
Parce que par envie, je vous laisse cette vie, ces "autres", des souvenirs à créer, des visages, à réinventer, des corps, des bleus, des idées, des... et voir ce que vous, vous verrez.








1 commentaire:

Anonyme a dit…

J'empoignai d'une main molle ma dernière chope de bière et m'apprêtai sereinement à déverser au creux de mes paupières l'ultime dose qui les clôt. Quand soudain, un regard douzyeutant, à deux pas de ma table, me figea dans le geste.

J'étais seul. Nous voilà deux. Ou presque.

Une splendide femme, assise face à ma table, m'emprisonnait déjà dans ses yeux. Dans son regard mouillé, je m'emmurais. Je me sentais subitement comme calé dans un recoin. Impotent devant une telle ondée de beauté mais ravi, je convins en mon for intérieur de la fixer videment et de mettre, l'espace d'un temps, un voile à mon sourire. J'adoptai de suite, sans hésitation aucune, la posture du cul-cloué-sur-la-chaise, du bouddha-bandant-qui-attend. Je laissai retomber sans trop de heurts la chope, où valsait encore son si précieux fond, sur la nappe à carreaux.

Je sus de suite qu'elle me serait épouse.

Je ne suis plus seul. Nous voici deux. Tout à fait deux. Et ça dure encore.